Gravissant la pente septentrionale du Janicule, la route pentue ouverte en 1446 et des escaliers mènent à l’église Sant’Onofrio (Saint-Onuphre en français). Elle fut construite à partir de 1439 sur le site d’un ermitage fondé 20 ans plus tôt par Nicola da Forca Palena, consacrée au moine ermite égyptien Onuphre († 400).
Agrandie et remaniée à la fin du XVIe siècle, l’église est de style Renaissance avec des références gothiques, l’intérieur ayant une seule nef avec des voûtes croisées et cinq chapelles latérales.
Elle fut enrichie au fil du temps, notamment avec des œuvres de grands maîtres, comme le retable avec la Madone de Lorette d’Agostino Carracci, l’Annonciation d’Antoniazzo Romano et les fresques de l’abside conçues par Pinturicchio et Baldassarre Peruzzi.
Architecture et œuvres
Face à l’église, un portique de la Renaissance en L avec deux pans ferme une partie du parvis. Au bout du portique la chapelle de la Madonna del Rosario du XVIIe siècle a une façade baroque ornée par des Sibylles peintes par Baglione. Trois fresques du portique du XVIIe siècle qui sont du Dominiquin illustrent des épisodes de la vie de Saint Jérôme.
La fontaine construite en 1924 était formée par des morceaux de la fontaine détruite qui se trouvait auparavant sur la piazza Giudia au centre du ghetto. Elle fut déplacée en 1930 sur la piazza delle Cinque Scole et remplacée ici par une copie. Elle est formée d’un bassin circulaire au milieu duquel un piédestal s’élève sur une base carrée, soutenant un bassin en travertin, d’où l’eau jaillit du centre puis s’écoule à travers les bouches de quatre masques.
Le couvent attenant a conservé le beau cloître du XVe siècle avec son étage, et des lunettes sous le portique peintes par le Cavalier d’Arpin et son école à l’occasion du jubilé de 1600, qui racontent des épisodes de la vie d’Onuphre l’Anachorète.
Ici vécut Torquato Tasso, célèbre poète et écrivain, qui y passa les derniers mois de sa vie jusqu’à son décès le 25 avril 1595. Un petit musée lui est consacré avec des manuscrits, des éditions anciennes de ses œuvres, son masque funéraire et l’ancienne pierre tombale (remplacée au XIXe par la construction d’un monument placé dans l’église).
Châteaubriant, qui séjourna aussi ici au début du XIXe siècle, séduit par la beauté du site, déclara qu’il souhaitait y être enterré s’il avait « le bonheur de finir mes jours ici » (Décédé à Paris, il est aujourd’hui sur un îlot au large de sa Saint-Malo natale).
Dans le mur à côté du portail d’entrée de l’église, la pierre tombale de Nicola da Forca Palena fut réalisée par un artiste toscan anonyme, avec un style inspiré de Donatello.
L’intérieur sombre de l’église est pavé de nombreuses pierres tombales. La première chapelle de gauche accueille le monument funéraire de Torquato Tasso (1857). Le retable avec la Madone de Lorette est d’Agostino Carracci, une Annonciation est d’Antoniazzo Romano et les fresques de l’abside furent conçues par Pinturicchio et Peruzzi. Les histoires de Marie dans la chapelle de droite sont aussi de Peruzzi.
Sur le mur droit de l’abside, au dessus du monument à Giovanni Sacco, la fresque qui représente Sainte-Anne apprenant à lire à la Vierge est l’œuvre d’un élève d’Andrea Bregno.
Carte et adresse
Adresse : Piazza di Sant'Onofrio, 2, 00165 RomaIf you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.
Informations
Chiesa di Sant’Onofrio al Gianicolo Piazza di Sant’Onofrio, 2, 00165 Roma |
Horaires Habituellement ouverte le dimanche matin à l’occasion de la messe |
Liens et sources |