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Porte San Pancrazio

La Porte San Pancrazio, proche du sommet de la colline du Janicule, était autrefois la porte Aurelia des murs d’Aurélien de Rome, construits ici en 270 de notre ère. C’est le passage historique de la Via Aurelia qui quittait Rome par l’ouest.

Porte San Pancrazio

Construite pendant l’antiquité, la Porta Aurelia d’origine a complètement disparue. Des témoignages du XVIe indiquent qu’elle aurait eu un seul passage encadré par deux tours quadrangulaires, structure qui rappelle celles de l’époque d’Honorius, début du Ve siècle.
Il est possible qu’une petite enceinte protégeait déjà le quartier du Trastevere vers la fin de la République romaine, plusieurs siècles avant la construction des murs d’Aurélien.
C’est par cette porte que passait la via Aurelia Vetus (du nom du consul qui entreprit sa construction), partant du forum Boarium, avant de traverser le Tibre par le pont Emilius et de gravir la colline avant de quitter la ville par la porte.
Plus tard, le proche sanctuaire dédié au martyre chrétien Pancrace doté de catacombes, pris une grande importance et fut visité par de nombreux pèlerins. Il transmit son nom à la porte.
Du côté intérieur des murs, l’endroit était aussi occupé par des moulins jusqu’à la fin du moyen-âge, près de l’embouchure de l’aqueduc de Trajan.

La porte San Pancrazio fut partiellement reconstruite au XVIIe siècle par de’ Rossi, en conservant la contre-porte romaine, à l’occasion de la construction de la nouvelle enceinte fortifiée dite « Gianicolense » sous le pape Urbain VIII, démolissant à l’occasion les anciens murs d’Aurélien autour du Trastevere.

La porte est devenue célèbre avec les combats qui se déroulèrent dans le quartier en avril-juin 1849 entre les forces militaires de la toute nouvelle République romaine dirigées par Giuseppe Garibaldi, et les troupes françaises intervenues pour protéger la papauté (malgré un conflit politique en France à ce sujet). Les bombardements français détruisirent la porte.
Elle fut reconstruite par l’architecte Virginio Vespignani en 1854 sur commande du pape Pie IX. Le 20 septembre 1870, les troupes du général Bixio entrèrent à Rome par cette porte en même temps que celles qui passèrent par la Porta Pia. L’État pontifical fut dissous et Rome rattachée au Royaume d’Italie.
Lors de la rénovation du XIXe siècle, une inscription a été placée sur l’attique mentionnant l’action de Pie IX et son rôle de perception de péage (vectigalibus exigendis) ainsi que de place pour la garnison (la taberna).

À propos des péages, il est intéressant de savoir qu’entre le Ve et au moins jusqu’au XVe siècle, les portes étaient souvent sujet de concessions à des particuliers pour y percevoir les péages.
Ainsi, on a retrouvé un document qui mentionne une mise en enchère de la porte San Pancrazio pour une période d’un an publiée en 1467, et un document de 1474 indique que le prix d’appel d’offres était de 25 florins par semestre. Ce prix modeste est probablement à l’image d’un trafic modéré à l’époque. En revanche la situation devait être plus florissante en 1566, où l’on voit un autre appel d’offre accordé par le pape Pie V à son neveu Lorenzo Giberti.

De nos jours, la Porte San Pancrazio est le siège de l’Association Nationale des Anciens Combattants et du Musée de la République Romaine et de la mémoire Garibaldienne, dédié à la période de la République romaine et aussi à la Division italienne partisane « Garibaldi », active entre 1943 et 1945.

Musée de la République romaine

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Assaut des troupes françaises en 1849 (Melchiorre Fontana, vers 1860)

C’est après une importante rénovation et valorisation qu’en mars 2011 le complexe monumental de la Porta San Pancrazio fut inauguré avec le Musée de la République Romaine et de la Mémoire Garibaldienne, inscrit au sein du réseau des Musées Municipaux.

Ce nouveau musée, au moyen de documents historiques, d’œuvres d’art, bustes, peintures, gravures, objets, mais aussi des maquettes et du matériel multimédia et didactique, s’intéresse à l’histoire, aux lieux et aux personnages de cet épisode important du Risorgimento que fut la République Romaine de 1849. Cette expérience brève fut néanmoins pleine de sens. Elle se termina avec la destruction de la porte lors d’affrontements sur la colline du Janicule entre les troupes romaines et les troupes françaises qui virent la victoire de ces derniers après une précédente défaite.

Le parcours de l’exposition occupe les quatre étages du monument, décrivant les événements historiques de la République romaine et de la tradition garibaldienne, les principales dates et protagonistes. Les épisodes s’enchaînent depuis les émeutes européennes de 1848, la période libérale de Pie IX, la fuite du pape à Gaète, la proclamation de la République romaine jusqu’à son épilogue de juillet 1849 avec l’affrontement entre les troupes romaines et les français, la capitulation romaine avec le rétablissement du Pape.
Au deuxième étage, on découvre un grande salle avec une vidéo et la maquette de la bataille du 30 avril, 12 toiles immersives, une autre salle expose la maquette du siège du Janicule avec affichage chronologique, etc.

Carte et adresse

Adresse : Largo di Porta S. Pancrazio, 16, 00153 Roma
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Informations

Museo della Repubblica Romana e della memoria garibaldina
Largo di Porta San Pancrazio

Visite, horaires

  • Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 14h, samedis et dimanches de 10h à 18h
    Les 24 et 31 décembre, ouvert de 10h à 14h
    Ultimo ingresso un’ora prima della chiusura
    Fermetures : les lundis, et 1er mai, 25 décembre et 1er janvier
  • Entrée gratuite

Sources et liens pour en savoir plus :