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Via della Pace

Via della Vetrina

La rue de la via della Vetrina a été nommée ainsi probablement car une taverne exposait aux passants ses mets derrière une vitrine, usage qui se répandit quelque peu par la suite …
Au 16, le bâtiment du XVIe siècle est appelé Maison de Petrus Paulus Ennius, dont le nom est gravé sur l’architrave du beau portail en marbre. Le Palais Tanari au 19 date du XVIIe siècle, avec une courbure et une tour terrasse, des bandes de marquages, un portail avec un cadre en marbre, un bossage à droite probablement d’un bâtiment préexistant.

Piazza del Fico

A côté d’un figuier (fico en italien), un des bars les plus populaires du quartier se trouve sur cette petite place.

Via della fossa

La Via della Fossa tire son nom de l’ancienne présence dans le potager de San Biagio della Fossa d’une fosse, probablement issue des souterrains du stade de Domitien. L’église mentionnée au XIIe fut démolie en 1812.
Aux numéros 15-17 il y a un remarquable palais construit au XVIe siècle par les Amedei, dont la façade est couverte de graffitis de divers motifs. Elles sont mal conservées, avec des motifs géométriques, frises, coquillages, vases, putti, fresques ou des scènes e des textes sacrés.

Via di Parione

Le quartier et la Via di Parione ont pris leur nom de vestiges d’un mur antique, qui en latin se dit paries, qui était peut être un accès au stade de Domitien. Son nom était à l’origine via di San Tommaso in Parione, du nom de l’église consacrée en 1139 par Innocent II, restaurée au XVIe siècle sur un projet de Francesco da Volterra.
La façade est en briques avec des pilastres en travertin et des chapiteaux ioniques. L’inscription évoque la restauration du XVIe siècle financée par les Cerrini. L’ordre du dessus est encadré de volutes décorés de têtes de lions et flanqués par des bougeoirs.
L’intérieur conserve une Annonciation de Giuseppe Passeri et des fresques représentant des Scènes de la vie de Saint Thomas du XVIIIe siècle. C’est l’église nationale des Éthiopiens de Rome.

L’ancien palais Pio Sodalizio dei Piceni au numéro 7 date de la fin du XVe siècle. Il fut possédé par divers familles prestigieuses, acheté par Sixte V en 1589 qui le donna à sa nièce Flavia Peretti à l’occasion de son mariage avec Virginio Orsini, duc de Bracciano, qui fit embellir l’édifice. Il fut cédé en 1645 à la Confrérie de la Sainte Maison de Lorette des Piceni.
Il y a un beau portail en forme de dôme, décoré des roses des Orsini, avec le grand blason de la confrérie des Piceni. Un cadre au dessus du premier montre une peinture d’une image de la Vierge de Lorette. Il y a une élégante corniche, agrémentée d’une frise surmontée d’une bande avec des têtes d’ours ayant des roses entre les dents, éléments héraldiques des Orsini.
Le vestibule mène a une petite cour avec arcades attribuée à Baldassarre Peruzzi, ornée de décorations grotesques, surmontée d’une double loggia et d’une terrasse suspendue peut-être dessinée par Giacomo Della Porta. Il est décoré de paysages peints par Cesare Arbasia. Une loggia décorée de fresques du Cavalier d’Arpin mène à l’appartement ducal avec un plafond en bois et des fresques allégoriques. Une riche bibliothèque est conservée au rez-de-chaussé.

Au numéro 37 le palais fut construit au XVe siècle pour l’ancienne famille romaine des Nardini. En 1475, le cardinal Stefano Nardini, archevêque de Milan et gouverneur de Rome le destina au collège Sapientia Nardiniana, en fonction à partir de 1486, consacré aux aspirants à la vie sacerdotale.
Sur la façade bossée le beau portail du XVe siècle est surmonté des armoiries des Nardini, trois étoiles sur des bandes avec le chef d’Anjou.
En face le palais Attolico situé au 12 fut construit au XVIIe siècle pour Alessandro Mileto, dont le nom est gravé sur l’architrave du portail baroque.

Via della Pace

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Via della Pace

L’église Santa Maria della Pace a donné son nom à cette rue. En 1656, le pape Alexandre VII la fit élargir pour faciliter l’accès aux voitures, créant ainsi l’espace face à l’église qui mis en valeur la façade de cette dernière par Pietro da Cortona. A cette occasion fut construit à partir de 1659 au 8 le Palais Gambirasi à partir d’anciens édifices pour l’Archiconfrérie de Saint-Jacques des Espagnols, par Giovanni Antonio De Rossi, vendu avant la fin des travaux au prélat bergamasque Donato Gambirasi. Le blason de celui-ci se retrouve au dessus du portail principal, la crevette avec une croix entre les pinces et la devise « CRUX TUA EXHALTATIO MEA », c’est-à-dire « Ta croix est mon exaltation ».
Les fenêtres au premier ont un tympan triangulaire décoré de masques masculins et féminins alternés, au deuxième elles ont des cartouches avec des volutes, et au troisième des cadre moulés. Sur l’angle à gauche il y a de hauts cantons. A droite, un corps d’un style différent fut réalisé par Pietro da Cortona en 1659. Une plaque en latin de 1646 mentionne l’interdiction pontificale de surélévations et de nouvelles construction sur la place.
De l’autre côté au numéro 20, se trouve le palais de l’Hospice de Santa Maria dell’Anima qui est semblable à la partie droite du palais Gambirasi, aussi de Pietro Cortona. Il accueillit à l’origine les pèlerins allemands.

Santa Maria della Pace

Cette très jolie église est remarquable a plus d’un titre: pour sa façade originale créé par Cortona, le très beau cloitre de Bramante, ou encore les fresques de Raphaël dans la Chapelle Chigi.
→ Voir la page dédiée à Santa Maria della Pace

Via di Santa Maria dell’Anima

Dans cette rue se trouve la remarquable église germanique Santa Maria dell’Anima, en face la petite mais riche église de Saint-Nicolas des Lorrains.
Le palais contigu à l’église au 66 fut construit en 1508 par le notaire saxon Giovanni Sander de Nordhausen, et fut confié à l’Institut Pontifical Teutonique. Il a une façade couverte de jolis graffitis récemment restaurés.
Au numéro 16 il y a la belle porte de la Renaissance tardive du Palais De Cupis, construit en 1540, avec le blason au dessus.

Tor Millina

Le complexe avec deux palais et la Tour Millina a été construit par Pietro Millini dans la seconde moitié du XVe siècle. La tour médiévale remonte probablement au XIIIe siècle et était presque une ruine quand les Millini l’achetèrent. Lors de la restauration, la terrasse avec les parapets munis de merlons fut couverte et sur chaque côté fut apposée l’inscription « MILLINA ». Deux petits palais à deux étages furent aménagés sur les côtés de la tour. En 1491, à l’occasion du mariage entre son fils et Ginevra Cybo, Pietro Millini aurait fait décorer par Perin del Vaga les façades de la tour et des palais avec des graffitis monochromes dont il reste peu de chose, qui comptaient des armoiries, bucranes, symboles et un grand blason de Sixte IV en couleur.

Vicolo dei Granari

La ruelle du Vicolo dei Granari (ruelle des greniers à blé en français) est nommée de la présence d’entrepôts de blé. Elle était autrefois appelée via dell’Arco dei Mellini en raison de la grande arche menant à la via di Santa Maria dell’Anima vers les propriétés de la famille Mellini.
Au 4, l’édifice fut propriété de la famille Pamphilj, comme l’atteste la colombe en stuc avec la branche d’olivier sur l’arche du portail, l’emblème de la famille. Elle logeait leurs serviteurs, tandis que la petite maison à l’angle avec la via del Teatro Pace leur servait d’étable puis de dépôt de blé. Au XVIIIe siècle, la grande maison accueillit des spectacles de théâtre, comédies, proses, et marionnettes. Elle fut appelée alors Teatro dei Granari.

Tours dans Ponte et Parione

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