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Borgo Pio

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Borgo Pio

La rue Borgo Pio, tient son nom du Pape Pie IV qui décida en 1565 de l’aménagement du quartier au nord des murs léonins, prévoyant notamment la surélévation du sol pour limiter les risques d’inondations du Tibre, avec aussi la construction d’égouts. Cette partie du Borgo fut appelée Civitas Pia.
Cette rue fut achevée par son successeur Grégoire XIII, pavée en 1580. L’édicule baroque à l’intersection de la via del Campanile a une Vierge à l’Enfant du XVIIIe siècle.
Au niveau de la Piazza del Catalone, une curieuse petite fontaine se trouve au milieu du passage et ressemble aux antiques édicules romains dédiés aux dieux qui se trouvaient le long des rues consulaires. Comme l’indique l’inscription ‘Acqua Marcia’, elle a été construite vers 1870 sous Pie IX lors de la restauration de l’aqueduc homonyme.

Via della Conciliazione

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Via della Conciliazione

Cette grande avenue a été conçue dans les années 1930 en tant que voie magistrale vers la place Saint-Pierre. A cette fin, toute une partie de l’ancien quartier Borgo fut abattue, et de nombreux édifices furent remaniés pour s’aligner avec l’axe de la nouvelle rue. Il reste le long de celle-ci quelques palais et églises historiques.

→ Lire Via della Conciliazione

Santo Spirito in Sassia et Arcispédale

L’église Santo Spirito in Sassia a été construite au XIIe siècle sur le site de la Schola Saxonum où étaient accueillis les pèlerins venus d’Angleterre, fondée par le roi anglo-saxon Ine de Wessex au VIIIe siècle de notre ère. Elle fut réunie en 1475 à l’hôpital voisin de San Spirito par ordre du pape Sixte IV.
Dotée d’un beau campanile, elle conserve de jolies fresques du XVIe siècle.
L’Arcispedale qui remplaça la Scholae est un grand complexe architectural avec de belles salles des XVe et XVIe siècles.

→ Lire la page sur Santo Spirito in Sassia et l’Arcispédale

Passetto

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Passetto

Le Passetto est un mur long de 800 mètres qui relie les Palais apostoliques au Château Saint-Ange, à l’origine une portion des murs léonins construits au IXe siècle pour protéger Saint-Pierre et le quartier des risques de raids sarrasins.
Il fut rénové plus tard et un couloir a été aménagé à l’intérieur au XIIIe ou XIVe siècle pour pouvoir rejoindre la château en cas de danger. Quand le quartier fut développé au nord de celui-ci au XVIe siècle des ouvertures furent réalisées pour faciliter la circulation.

→ Lire l’article sur le Passetto

Santa Maria in Traspontina

Santa Maria in Traspontina, sur la Via della Concilazione, est l’église des Carmélites, fondée au XVIe siècle pour remplacer une ancienne église. A l’époque romaine antique, il existait près d’ici une antique tombe pyramidale.

→ Lire Santa Maria in Traspontina

Porta San Spirito et murs Léonins

Située à proximité de l’hôpital San Spirito, la porte San Spirito se trouve sur la portion méridionale des anciens murs léonins, longs de 3 km, construits sous Léon IV au IXe siècle de 848 à 852, face aux menaces d’attaques sarrasines, depuis le sac de la ville en 846. Ces murs dessinèrent la future Cité léonine, plus ou moins indépendante du reste de la ville, et à l’origine du Borgo.
La porte remplaça l’ancienne Poterne des Saxons et fut construite par Antonio Sangallo le Jeune en 1543, pendant la rénovations des anciens murs sous Paul III, pour protéger le Vatican de la crainte d’une invasion turque. Les bastions et les nouvelle murailles, construits aussi par Sangallo, étaient en effet devenus nécessaires pour faire face au déploiement récent de l’artillerie.

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Porta San Spirito

Cette porte devait être une entrée monumentale vers le Vatican, mais elle ne fut jamais achevée, ses colonnes apparaissent en effet tronquées.
A la mort de Sangallo, son rival notoire Michel-Ange prit la suite des travaux. Ce dernier aurait laissé volontairement la porte inachevée car il n’aurait pas pu la démolir.
C’est pourquoi la porte semble amputée de sa partie supérieure, actuellement surmontée d’une construction moderne en béton. les quatre colonnes autour du passage encadrent deux grandes niches vides.

Fontaine des boulets de canon

La Fontaine des Boulets de canon, via di Porta Castello est proche de l’ancienne porte ouverte dans les murs léonins du Passeto. Elle est insérée dans une niche semi-circulaire bordée par arc en travertin portant l’emblème de la commune, formée d’une pyramide de boules de pierre qui rappellent ceux des canons du proche château Saint-Ange. Un masque placé au milieu verse l’eau dans le bassin qui servait d’abreuvoir à chevaux.
Elle fut réalisée par Pietro Lombardi en 1927, dédiée au Rione Borgo, comme la série des autres fontaines construites par le même artiste dans différents quartiers de Rome : Fontaine des Amphores, la Fontaine des Arts, la Fontaine des Tiares, la Fontaine des Livres, la Fontaine de la Pomme de Pin, la Fontaine des Monts, la Fontaine du Tonneau et la Fontaine du Gouvernail.

Fontaine des Tiares

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Fontaine des Tiares

Proche de la colonnade de la Place Saint-Pierre et du Passetto sur le Largo del Colonnato, la Fontaine des Tiares est une véritable oasis lors des canicules. En travertin, elle fut réalisée comme la fontaine précédente et d’autres à Rome par Pietro Lombardi en 1927, qui évoquent l’activité de chaque lieu (voir le paragraphe précédent).
Elle est placée sur un socle pavé en forme de trèfle, avec trois petits bassins en forme de coquille alimentés par l’eau coulant des trois paires de becs placés dans la tête des clés de Saint-Pierre. Ils sont surmontés de tiares papales, et entre les clés sont sculptés les armoiries de Rome et du quartier Borgo.

Une troisième fontaine ornait aussi le quartier, la Fontaine du Gouvernail, située sur la disparue place Scossacavalli, démontée en 1937 avec la démolition de l’épine de Borgo et déplacée en 1964 sur la via Cassia.

Église San Lorenzo in Piscibus

La petite église San Lorenzo in Piscibus, située le long du Borgo San Spirrito duquel on voit l’abside, est aujourd’hui accessible depuis une cour par le numéro 24 de la via Pfeiffer. Elle fut une rescapée de réaménagements de la via della Conciliazione, et désormais englobée dans les bâtiments du XXe siècle.
Son origine est ancienne, la tradition attribuant sa fondation à Santa Galla au VIe siècle.
Elle est connue au moins depuis le XIIe siècle, et abritait un monastère de nones. Dédiée à Saint Laurent, le terme de Piscibus est probablement lié à la proximité d’un marché aux poissons.
Au XVIe siècle, elle fut englobée dans un majestueux palais patricien, puis elle fut reconstruite en style baroque au XVIIe siècle par la famille des Cesi, ducs d’Acquasparta, qui en firent leur chapelle privée. Au XVIIIe siècle elle fut agrandie avec un long atrium et une nouvelle façade insérée dans la façade des bâtiments aujourd’hui disparus.
Les travaux du XXe siècle récupérèrent son aspect roman, retirant les interventions ultérieures avec son mobilier baroque, et masquant sa façade derrière les bâtiments longeant la Via della Conciliazione.
L’intérieur avec trois nefs est divisé par des anciennes colonnes nues en marbre soutenant des arcs en plein cintre. La charpente est en bois, et les murs et l’abside en briques n’ont pas de décorations.
Le petit clocher élancé date du XIIe siècle.

Église Santa Maria Annunziata

Proche de l’hôpital Santa Spirito, l’église fut fondée en 1688 comme Oratoire de l’Archiconfrérie du Saint-Esprit, à l’époque à l’intérieur de l’hôpital dans une aile aujourd’hui disparue. Elle fut reconstruite en 1742 par l’architecte Ferdinando Fuga.
Détruite dans les années 1940 pour lors de l’aménagement de la via della Conciliazione, l’Archiconfrérie exigea pour accepter leur expropriation que l’église soit reconstruite à l’identique à proximité. Elle fut inaugurée en 1950.
Sa jolie façade est inspirée du style de Borromini. L’intérieur est une salle rectangulaire avec de belles décorations en stuc et des balcons dans les angles. Elle conserve aussi des œuvres issues de l’église Sant’Angelo dei Corridori, détruite en 1937, et une portion de fresque dite Madonna del latte con Bambino (Marie qui allaite l’enfant) attribuée à Antoniazzo Romano. Le groupe en bronze de l’Archange Saint Michel luttant contre le diable, attribué à Louis-Albert Lefeuvre, se trouvait dans l’église San Michele Arcangelo démolie en 1939 pour élargir le Borgo Sant’Angelo. Une lunette représentant L’apparition de l’archange Saint-Michel au pape Grégoire le Grand, événement daté de l’an 590, lorsque l’Archange est apparu au Pape avec l’épée levée alors qu’il implorait le ciel pour mettre la fin à la peste. Cet événement est d’ailleurs immortalisé depuis des siècles avec la statue au sommet du Château Saint-Ange.

Église Santi Michele e Magno

Invisible depuis la rue et discrète, bien que face à la colonnade de Saint-Pierre, on la rejoint par un passage avec des escaliers au début du Borgo Santo Spirito.
C’est une église ancienne dédiée d’abord seulement à l’Archange Michel-Ange, reconstruite par le pape Léon IV au IXe siècle, et confiée à la Scholae des Frisons. En 1053, elle est confiée aux chanoines de Saint-Pierre, mais elle fut détruite en 1084 lors d’affrontements entre Henri IV et les Normands de Robert le Guiscard venu libérer le pape Grégoire VII.
Une nouvelle église fut construite au XIIe siècle par l’antipape Anaclet II, consacrée par Innocent II en 1141. Elle conserverait des restes de Magne d’Anagni qui auraient été trouvés à Fondi. Le clocher qui date de cette époque ne se voit que de la place Saint-Pierre.
A partir de 1658 elle est le siège de l’Archiconfrérie du Saint-Sacrement de Saint-Pierre au Vatican.
Se trouvant en état d’abandon et fermée au début du XVIIIe siècle, elle fut restaurée par Carlo Murena en 1754 sous Clément XII, lui conférant son aspect baroque et néoclassique.
En 1989 son usage est confié à l’Archiconfrérie du Collège Hollandais qui y célèbre une messe en hollandais. En 2000, sa Scala Santa a été restaurée et de nouveau ouverte aux pèlerins. L’église fut ensuite restaurée.

Sur le grand arc encadrant l’accès à l’escalier une fresque représente l’Annonciation. L’escalier rejoint la cour avec l’église. Sa façade est simple, et à sa droite le clocher bien conservé date de la seconde moitié du XIIe siècle.
L’intérieur est divisé en trois nefs séparées par des piliers qui depuis la restauration du XVIIIe siècle englobent les anciennes colonnes romaines en marbre. De l’ancien sol cosmate, il reste une rosace au milieu de la nef. Les souterrains de l’église étaient utilisés au Bas Moyen-âge comme cimetière.
D’anciennes pierres tombales et inscriptions sont conservées, dont une de 1300 qui raconte la découverte miraculeuse des restes de Magne d’Agnani à Fondi, ou une datée de 1004 du chevalier frison Hebi.
Une porte au bout de la nef de gauche mène à la Scala Santa, qui était à l’instar de celle du Latran gravie sur les genoux. On la rejoint par l’entrée au numéro 14 du Borgo Santo Spirito à travers un beau portail de 1628.

Via di Porta Angelica

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Via di Porta Angelica

Cette rue tire son nom de la porta Angelica disparue qui s’ouvrait dans un tronçon de murs construit sous Pie IV en 1563 pour relier l’actuelle Piazza del Risorgimento au Château Saint-Ange.
Cette porte fut conçue comme alternative pour rejoindre Saint-Pierre pour les pèlerins arrivant du nord, qui jusqu’ici entraient à Rome par la Piazza del Popolo. Une grande voie de 2 km fut alors aussi aménagée pour la rejoindre depuis les faubourgs, dite Strada Angelica (actuelle via Ottaviano et viale Angelico), qui longeait ensuite le Tibre sur 1,5 km jusqu’à rejoindre le Pont Milvius et la Via Cassia.
Sur son sommet plat étaient placées dans des cages en fer les têtes des condamnés à mort, pratique interrompue en 1840.
Avec les travaux urbains du nouveau quartier Prati, la porte fut détruite en 1888, ainsi que les murs rejoignant le château Saint-Ange, afin de fluidifier le trafic entre ce quartier et le Borgo.
On peut voir des restes de la porte Angelica sur les murs du Vatican face à la Piazza del Risorgimento, avec les deux anges qui encadraient le passage, entre ceux-ci le blason de Pie IV Médicis qui se trouvait sur la clé de la porte, et dessous l’inscription latine qui se trouvait sur le grenier, traduisible en « les anges qui t’ont été envoyés pour te protéger dans toutes tes voies ».
Les murs qui longent la rue, côté Vatican, remontent à 1929 quand le concordat a définit les frontières entre l’Italie et le Vatican. Au niveau du Borgo Pio, la porte Sant’Anna est proche de l’église Sant’Anna dei Palafrenieri située depuis 1929 dans la Cité du Vatican.
Avant la colonnade, il y a deux passages dans les murs léonins, l’un ouvert au XVIe siècle sous Pie IV et l’autre au XXe, accompagnées de plaques rappelant les interventions architecturales des papes, dont Pie IV et Urbain VIII, ainsi que des inscriptions de pierres tombales qui remontent à l’époque de Léon IV.
Au dessus du passage récent se voit le blason des Savoie et celui de la commune.

Sant’Anna dei Palafrenieri

Située au Vatican, l’église Sant’Anna dei Palafrenieri (Sainte-Anne des Palefreniers en français) fut construite de 1565 à 1583 par le Vignola (Giacomo Barozzi) pour la Confraternite des Palefreniers. La façade fut complétée par l’architecte Alessandro Specchi, avec les deux clochers et la balustrade.
L’intérieur elliptique conserve quatre fresques représentant la Vie de Sainte Anne, du peintre allemand Ignazio Stern, et des sculptures et stucs (coquillages avec festons, anges avec les guirlandes) qui sont de Giovan Battista de Rossi.
Sur le maitre-autel, Sainte Anne et la Vierge date de 1926. En 1583, il y avait une toile de Giovanni Marcho avec Sainte Anne et la Vierge à l’Enfant, puis en 1775 une machine processionnelle soutenant un groupe de la Vierge et Sainte Anne, remplacée en 1870 par une autre, désormais dans l’église Santa Caterina della Rota. Elles étaient portées en processions à la sainte Anne le 26 juillet, notamment avec les femmes enceintes.

Vues anciennes et artistiques

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Informations

Borgo
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